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Irving
Les trois voyages de
l'éboueur
Les trois voyages de l’éboueur
d’après une oeuvre de John Irving avec Jean-Louis Debard mis en scène par
Jean-Pierre Alliot
Le spectacle : De Grossbliedertroff dans la Moselle au pays de Cochonoux, en passant par Lyon
, Jean-Louis Debard, nous invite à voyager dans l’univers de John
Irving, un des auteurs phare de la littérature américaine contemporaine.
Quels voyages ! Avec au programme : satire du conformisme,
imagination débridée, goût du burlesque, tabous allègrement pourfendus et
surtout un humanisme constant et joyeux, toutes choses qui nous rappellent Woody
Allen.
Mais Grossbliedertroff, Pays de Cochonoux, Lyon ; ce n'est pas très américain
tout ça !
C’est que pour les besoins de la mise en théâtre-, les trois voyages de
l’éboueur, sont une adaptation à la scène de trois nouvelles de John Irving,
extraites du recueil « les rêves des autres » - Jean-Louis Debard
nous propose des personnages plus proches de nous mais combien universels.
La mise en scène de Jean-Pierre Alliot, nous plonge dans un univers surprenant où la drôlerie,
l’imagination et l’émotion nous attendent.
Critiques : On peut se
demander pour quelles raisons on est si requis par la pièce : Les trois
voyages des éboueurs, mise en scène par Jean-Pierre Alliot et
magistralement interprétée par Jean-Louis Debard.
Les textes de John Irving parlent de
la vie ordinaire, drôle, recluse, violente, de fragments de déroute, de la vie
empêchée ou scandée par quelque manie dangereuse. On voit défiler la voiture
et son propriétaire, bringuebalant tous les deux, le docteur et ses diagnostics
"offensifs", l'homme et ses "cochons de compagnie"…La part
humaine et inhumaine qui ne font qu'un en nous.
Selon le personnage incarné, Jean-Louis Debard devient tout autre et nous
embarque avec une très juste mesure ou démesure vers les chemins cahoteux,
imprévisibles. Point n'est besoin de décor sophistiqué. Les voix plurielles
nous atteignent. C'est une performance.
Cette pièce parvient sans doute à questionner la fonction du théâtre, celle
qui amène un peu plus de présent dans le cours ou le décours du temps et
celle qui fait "remuer notre nuit". Bravo à Jean-Louis Debard et à
Jean-Pierre Alliot.
Le Dauphiné.
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